Rencontre avec
Murielle Schlicklin
Et au milieu du Réal d’Or coule du Notre-Dame
Séparé des Mayons par la rivière Réal, déployé sur 25 hectares de vignes d’un seul tenant au pied de la Plaine des Maures, le Château Réal d’Or situé à Gonfaron a connu ses premières plantations en 1946.
Au niveau qualitatif, c’est un gage en la matière
« Un sol mélangé de sable, alluvions de l’Aille, devenant vite dur à travailler », confie Murielle Schlicklin, cheffe de culture et maître de chai. Le cadre n’en demeure pas moins superbe. Si le domaine dispose d’un potentiel de 17 hectares en Dénomination Notre-Dame des Anges, « le démarrage se fait progressivement puisque nous produisons pour le moment 2 000 bouteilles en rouge et autant en rosé ».
Un rouge assemblé principalement en Syrah (80%) et Cabernet Sauvignon, fermenté « à l’ancienne » en barriques ouvertes, vieillit au minimum un an dans ce bois. Le vin produit fleure bon les fruits rouges assortis de notes vanillées, torréfiées, d’une belle rondeur. Vieux Grenache (70%) et Cinsault (30%) composent un rosé fin, très fruité, « de terroir » affirme Murielle Schlicklin qui le vinifie à 40% en barriques. Abricot, pêche, litchi le caractérisent, offrant une subtile impression de douceur.
« C’est important pour les domaines et caves concernés de bénéficier de la démarche collective de la DGC, au niveau qualitatif car c’est un gage en la matière, mais aussi sur le plan de l’identification de nos spécificités, de notre terroir. Quand bien même nous avons tous la même appartenance aux Côtes de Provence, un Notre-Dame des Anges n’est pas un La Londe ni un Pierrefeu, par exemple. L’expression est différente, notamment s’agissant de notre particularité de gras qui tapissent la bouche et s’installe dans la longueur, de nos couleurs saumonées ou encore de notre faible acidité ». Autant d’éléments, parmi d’autres, qui leur ressemblent et les rassemblent, le plus souvent sur des cuvées haut de gamme, comme ici, et qui obligent au dépassement de fonction...
« Les gens aiment bien voir la cave, sont intéressés par ce qu’ils mangent et boivent. C’est important de pourvoir leur parler de ces nouvelles cuvées qualitatives que l’on chouchoute, de notre environnement aussi, leur transmettre notre passion, et en même temps leur donner envie », précise Murielle.